Suite à mon travail en unité néonatale, j’ai été invitée à participer par mon témoin professionnel du temps de dialogue, de partage et de réflexions après une soirée littéraire et musicale très spéciale qui a eu lieu ce jeudi 1er février au centre périnatal du Brabant Wallon. La soirée a été organisée par Nadège de Bonte, doula. Le livre s’appelle EN QUETE DE MERE, il a été présenté pour la première fois en Belgique par son autrice Marianne Grasselli Meier qui à travers son récit autobiographique en toute intimité nous a invités à aller à la rencontre de son histoire unique et puissante. Marianne se dit une amoureuse inconditionnelle de la puissance de la vie et ça, on l’a bien senti ! Accompagnée à la harpe par Claire Terrier, son histoire a vibré encore plus profondément en nous. Plusieur.e.s professionnel.les de la périnatalité et associations diverses comme Early Brith et bénévoles (prematel) étaient présents.
Marianne est née grande prématurée dans la Genève des années 1950-60, lorsqu'elle naît, elle est la plus jeune prématurée de Suisse viable à l’époque. Elle a vécu dans une couveuse pendant 3 mois à un moment où les soins de développement actuels étaient loin d'exister. Ce récit de vie de Marianne nous invite à se poser des questions sur ce qui est évitable et ce qui est inévitable dans un éventuel abandon du bébé.
Dans un exemple de résilience et de force de vie, Marianne Grasselli Meier est devenue une femme de relation, guérisseuse, elle est pionnière des cercles de femmes en Suisse, art-thérapeute et fondatrice de la formation de praticien.ne en Ecorituels. Cet ouvrage est avant tout un devoir de mémoire pour elle.
Gwénaëlle Persiaux, psychologue a écrit le Préface de son livre. Voici un extrait qui m’est profondément inspirant : « Avancer malgré le sentiment de vide, survivre à l’attente, trouver du sens au non-sens apparent, puiser la force en soi et autour de soi pour continuer de continuer. Tant de leçons de courage qui touchent et enseignent. ».
Je retiens les phrases suivantes de Marianne comme de l’or vibrant d’énergie de guérison. « Une maman ne dépend pas des gènes, c’est un exercice qui consiste en croire en l’amour à deux (la maman par l’exemple et l’enfant par la confiance) ». Elle dit: « Par l’absence de relation, je suis devenue thérapeute de la relation » Parfois ce n’est pas qu’après l’absence de .... que l’on réalise la valeur de ....
Cette soirée résonne encore en moi par mon histoire de vie et par mon métier. Il y a encore du travail à faire sur comment soutenir la relation mère-enfant et parents-enfant dans une situation de vulnérabilité. Comment la relation peut se tisser "suffisamment bien" dans un contexte de fragilité ?
Je vous partage le lien de cet ouvrage ici
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